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WAR WITH W.S.

Guerre des sexes

Publié le 19 Octobre 2012 par Lapinos in sexe guerre nietzsche misogynie baudelaire pédérastie sade shakespeare fornication

Guerre des sexes

La guerre entre les sexes dure depuis toujours et ne cessera jamais ; à vrai dire elle ne peut cesser dans l'ordre humain ou social (on fera facilement cracher leur mensonge à ceux qui prétendent le contraire).

La propagande actuelle de l'Occident contre la propagande de l'islam relève encore de la guerre des sexes. Il est assez transparent que la propagande occidentale est faite pour satisfaire un préjugé féminin, celle de l'islam visant plutôt une psychologie masculine. Ainsi, pour détourner un homme de l'islam radical, je lui dirais : l'action terroriste et la réforme morale sont inutiles : dans l'ordre social, la femme l'emporte toujours ; c'est le prophète Moïse qui le dit dans sa Genèse ; le déclin de toutes les civilisations, sans exception, le prouve aussi.

Chez Nietzsche ou Baudelaire, il est clair aussi que la misogynie, proche de la violence de Sade, joue le rôle de stimulant sexuel ; elle s'avère très proche en réalité de la pédérastie et de la sexualité en vigueur dans les casernes ; d'ailleurs non loin de l'impuissance sexuelle et de la vengeance (la violence meurtrière de Sade à l'encontre des femmes est entièrement cérébrale, et il n'a été incarcéré qu'en raison d'un attentat assez bénigne à la pudeur) ; elle ne fait donc que prolonger la guerre des sexes. On trouve ici la raison du sentiment de culpabilité qu'éprouvent parfois les femmes violées, dans le fait que l'inconscient collectif incite secrètement au viol ; bien sûr la brutalité militaire n'est pas libérée légalement d'un seul coup, lorsque le besoin s'en fait sentir -seuls des tartuffes essaient de le faire croire ; ça ne marche pas comme ça. Si la barbarie n'était pas discrètement cultivée par l'élite (l'argument culturel sert souvent de paravent à cette duplicité), alors la propriété serait en danger ; car c'est bien, ici, le point crucial, et la clef de l'imposture des valeurs républicaines prétendûment humanistes : le féminisme, mais néanmoins la présentation de Sade comme un humaniste.

La misogynie de Hamlet ou de Shakespeare est, au contraire, un avertissement contre la passion, et donc la vengeance.

On comprend que les doctrines pacifistes, dans lesquelles la paix figure une aspiration surhumaine, et il faut s'interroger si ce n'est pas le cas du marxisme, vu ses larges emprunts à la Grèce antique et au christianisme, ces doctrines se désintéressent de la sexualité. Shakespeare combat la fornication avec force, qui ne désigne pas dans le christianisme ou le judaïsme l'acte sexuel à proprement parler, mais la religion truquée fondée sur celui-ci. Les deux derniers évêques de Rome sont ainsi des fornicateurs au regard du christianisme, en dépit de leur abstinence sexuelle, à cause de la sublimation de la sexualité en quoi consiste leur doctrine, proche de la sorcellerie (en raison des considérations alchimiques qui déterminent cette dernière).

Shakespeare a fait beaucoup mieux que prédire le totalitarisme, et le rôle déterminant joué par l'Angleterre dans celui-ci. Il a annoncé sous quelle forme la sorcellerie prendrait place au coeur de l'inconscient collectif occidental, substituant à la science la superstition : sous la forme de la polytechnique et de son insondable charnier. Ainsi que le rôle joué par l'Eglise romaine dans cette aventure sinistre, si bien que toute évocation de la matrice pour désigner le totalitarisme aujourd'hui, renvoie à l'Eglise romaine et son rôle éminent, dans l'Occident moderne, de restauration du paganisme égyptien - Eglise romaine figurée pour cette raison dans l'apocalypse sous les traits d'une prostituée.

Aussi convient-il de s'attarder sur le péché de fornication, qui n'occupe pas pour rien une place essentielle dans l'oeuvre de Shakespeare. D'abord celui-ci révèle que la sublimation de la sexualité en quoi consiste la fornication, s'accorde historiquement avec l'élitisme. Cette subversion du christianisme par les élites aristocratiques répond au besoin de l'ordre social pyramidal. La gnose alchimique païenne (Platon) s'occupe de lui conférer une odeur de sainteté mystique ; quand cette gnose s'affirme chrétienne, rien de plus juste comme fait Shakespeare de la vomir comme le satanisme le plus pur.

En outre cet élément de la fornication contient l'explication historique de la violence particulière de la civilisation occidentale, quasiment explosive. La bêtise ecclésiastique est un des personnages centraux des tragédies de Shakespeare, pour la raison qu'elle ramène le meilleur au pire, suivant la recette qui consiste à sublimer les choses banales et détourner ainsi l'homme de la spiritualité, quand bien même celle-ci lui a été montrée comme la seule voie du salut par ses prophètes. Disons les choses autrement : éclairés par une vérité supérieure, les temps modernes ou l'Occident doivent subir un clergé d'autant plus inique et mensonger, dresser des cathédrales contre les évangiles afin de protéger l'ordre social. Noire comme le charbon la foi du pape aujourd'hui, parce qu'il fait un travail de soutier, dans la cale du léviathan, au nom de cette abjection qu'on nomme "démocratie-chrétienne", et qui n'est qu'une coalition de traîtres.

L'Etat occidental est sans arrêt en mouvement : il se fie aux statistiques plutôt qu'à une géométrie égyptienne plus fiable, gouvernant ainsi à vue, pour la seule raison qu'il est en fuite. L'Occident fuit devant la vérité, et il faudrait être fou pour vouloir enrayer cette mécanique folle.

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